Excellence en génie – L’Ordre des ingénieurs du Québec a honoré treize de ses membres au cours d’une cérémonie ayant pour thème « La relève en génie nous dessine de nouveaux horizons »

Excellence en génie – L’Ordre des ingénieurs du Québec a honoré treize de ses membres au cours d’une cérémonie ayant pour thème « La relève en génie nous dessine de nouveaux horizons »

MONTRÉAL, le 18 mai 2022 /CNW Telbec/ – Plus de 200 personnes ont participé à l’édition 2022 de la Soirée de l’excellence en génie, qui se tenait au Théâtre Rialto de Montréal et en ligne.

Coanimée par la présidente de l’Ordre, Kathy Baig, ing., MBA, ASC, DHC, et par l’humoriste Alexandre Barrette, cette célébration du génie québécois a été l’occasion de dévoiler les noms des lauréats et lauréates 2022 des prix et distinctions de l’Ordre. Parmi la trentaine de finalistes, treize personnes inspirantes pour la profession et l’ensemble de la société se sont particulièrement démarquées.

« Le génie est une profession exceptionnelle, qui améliore la qualité de vie des communautés d’ici et d’ailleurs. Les réalisations de nos lauréats et lauréates en témoignent. Leur apport considérable à la société est une grande source de fierté pour notre profession ! », a commenté la présidente de l’Ordre.

GRANDS PRIX d’excellence professionnelle
Patrick Paultre, ing., Ph. D., remporte la plus haute distinction de l’Ordre
Professeur titulaire en génie des structures à l’Université de Sherbrooke, Patrick Paultre est un expert mondialement connu en dynamique des structures ainsi qu’en structures en béton armé. Ses recherches, souvent uniques au monde, ont mené à des avancées remarquables et au développement de normes. En 2002, il fonde le Centre d’infrastructures sismiques majeures interuniversitaire du Québec, devenu depuis le Centre d’études interuniversitaire des structures sous charges extrêmes (CEISCE), qui réunit des membres du corps professoral et de groupes de recherche de six universités québécoises s’intéressant au domaine des structures. En 2015 le gouvernement du Québec a reconnu cette réalisation en lui décernant le prestigieux prix Armand-Frappier, pour souligner sa contribution au développement d’une institution de recherche qui a notamment permis de soutenir la relève scientifique.

Prix de la prÉsidence pour implication exceptionnelle À l’Ordre
André Loiselle, ing. à la retraite
Depuis la formation du Comité régional de Laval-Laurentides-Lanaudière de l’OIQ en 2013, André Loiselle y est responsable du volet développement professionnel (rencontres informatives et formatives). À ce titre, il a contribué à enrichir les compétences de plus de 2 000 membres de la profession de sa région. Il a entre autres été l’initiateur de formations axées sur le rôle de l’OIQ en matière de protection du public. En collaboration avec la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), il a aussi organisé des formations sur l’obligation qu’ont les ingénieurs et ingénieures de protéger les gens qui utilisent les équipements qu’ils implantent en milieu de travail. Il a enfin fait profiter d’autres comités régionaux de l’Ordre de son savoir-faire, facilitant ainsi l’organisation d’activités de formation pertinentes ailleurs au Québec.

DIX HONORIS GENIUS
Créées en 2020 à l’occasion du 100e anniversaire de l’Ordre, ces distinctions sont remises pour la troisième fois cette année.

Projet d’ingénierie : Les ponts Darwin de L’Île-des-Sœurs dans l’arrondissement de Verdun – Mohamed Lamine Kateb, ing., et Oumar-Demba Ba, ing., Ville de Montréal. Premiers ponts faits de béton avec poudre de verre (10 % du ciment a été remplacé par du verre recyclé finement broyé), les deux nouveaux ponts Darwin permettent aux piétons et aux cyclistes de passer en toute sécurité sous les quatre voies de circulation du boulevard de l’Île-des-Sœurs pour entrer dans le parc de West-Vancouver. Plus de 40 000 kg de verre recyclé ont été valorisés dans le cadre du projet, soit l’équivalent de 70 000 bouteilles de vin. L’utilisation de ce matériau a permis de réduire de 40 tonnes la quantité de GES émis dans l’atmosphère.

Innovation technologique : Développement d’un système de gestion de la recharge pour un parc d’autobus scolaires électriques – Guillaume Fournier, ing., Institut du véhicule innovant du Cégep de Saint-Jérôme. Le système développé et déployé en collaboration avec Hydro-Québec, Autobus Laval et la Compagnie électrique Lion permet de réduire significativement la facture d’électricité liée à la recharge des autobus.

Projet innovant régional : Barrière anti-inondation – Martin Léger, ing., Acier Profilé SBB de Blainville (région Laval-Laurentides-Lanaudière). Pour faire face à l’augmentation des situations problématiques résultant des crues saisonnières, Martin Léger et son équipe ont conçu une barrière anti-inondation qui se déploie extrêmement rapidement. Grâce à ce produit recyclable et performant, les populations vivant en zones inondables bénéficient d’une meilleure protection.

Développement durable : Mise en service d’un parc d’autobus urbains électriques à grande autonomie – Alexandra Gallo, ing., Société de transport de Laval (STL). Avec son nouveau parc de 10 autobus 100 % électriques d’une autonomie de 250 km, la STL permet d’éviter l’émission de plus de 280 tonnes de GES annuellement. Moins bruyants, ces véhicules améliorent autant l’expérience client des usagers et usagères que la qualité de vie des gens qui habitent à proximité des lignes de transport collectif.

Entrepreneuriat : Jonathan Audet, CPI, étudiant-entrepreneur de l’Université de Sherbrooke, cofondateur et directeur des opérations de l’entreprise de skis Ferreol. Étudiant à la maitrise en génie mécanique, Jonathan Audet a fondé avec deux associés une entreprise qui se spécialise dans la conception et la fabrication de skis hors-piste à empreinte écologique réduite. À ce jour, ils commercialisent trois modèles haut de gamme qui se veulent mieux adaptés aux conditions géographiques et météorologiques typiques du Québec.

Recherche ou enseignement du génie : Nathalie Tufenkji, ing., Ph. D., professeure titulaire en génie chimique à l’Université McGill. Reconnue pour ses travaux sur l’élimination des contaminants, des microplastiques et des microorganismes au cours du traitement de l’eau potable, Nathalie Tufenkji a été l’une des premières professeures canadiennes à offrir un cours sur les nanomatériaux en environnement. Elle a mis sur pied une nouvelle mineure en génie des nanotechnologies destinée aux étudiants et étudiantes de premier cycle. Pour les étudiants et étudiantes des cycles supérieurs, elle a conçu et donne un cours sur la résolution de problèmes éthiques en ingénierie.

Relève : Mathieu Lapointe, ing., Ph. D., chercheur postdoctoral au Département de génie chimique de l’Université McGill. Chercheur en génie environnemental et en traitement des eaux, Mathieu Lapointe est déjà reconnu mondialement pour son expertise en coagulation-floculation-décantation, un procédé physico-chimique d’épuration pour rendre l’eau potable ou traiter les eaux usées. Ses travaux ont notamment été publiés dans Environmental Science and Technology, l’une des revues scientifiques les plus lues dans le domaine de l’environnement.

Engagement social : Gregory Patience, ing., Ph. D., professeur titulaire au Département de génie chimique de Polytechnique Montréal. Brillant chercheur, Gregory Patience a aussi mis son expertise à profit pour lutter contre la maladie parasitaire la plus répandue dans les pays subtropicaux : le paludisme (malaria). Bien que les répulsifs synthétiques soient efficaces pour tenir à distance les moustiques qui transmettent cette maladie, ceux-ci sont souvent trop chers pour la majorité des personnes résidant dans les pays touchés. Le professeur Patience a donc contribué à lancer au Burundi un projet de production d’un répulsif tout aussi efficace, mais fabriqué localement à base de plantes qui sont elles aussi cultivées localement.

Mentorat : Francis Audette, ing., directeur, Excellence opérationnelle et performance, Dupras Ledoux inc. Francis Audette transmet ses connaissances et fait part de son expérience dans son rôle de direction au sein d’une firme de génie-conseil spécialisée en mécanique et en électricité du bâtiment. Afin d’aider les jeunes diplômés et diplômées à s’intégrer dans la profession, il a également parrainé des ingénieures et ingénieurs juniors dans le cadre du programme de parrainage de l’Ordre. Depuis plus d’une décennie, il enseigne aussi, à titre de chargé de cours, au programme de certificat en électricité du bâtiment à Polytechnique Montréal.

Progression des femmes dans la profession : Manuelle Croft, ing., chargée de projet et coordonnatrice, Groupe Développement durable, Les Services exp inc. Mentore auprès de jeunes professionnelles et active dans la promotion de la profession en milieu scolaire, Manuelle Croft a également été l’instigatrice – avec trois autres diplômées de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) – du programme de bourses Femmes en génie, offertes par la Fondation de l’UQAR en partenariat avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM).

À propos de l’Ordre des ingénieurs du Québec
L’Ordre des ingénieurs du Québec a eu 100 ans en 2020. Il regroupe quelque 70 000 professionnels et professionnelles du génie de toutes les disciplines, à l’exception du génie forestier. Il a pour mission d’encadrer l’exercice de l’ingénierie et de soutenir le développement de la profession afin d’assurer la protection du public. Pour plus d’information, consultez le site >oiq.qc.ca.