26 juin 2025
Montréal, le 26 juin 2025 – De nombreux événements témoignent de la vétusté de nos infrastructures en eau potable et de traitement des eaux usées. C’est pourquoi une dizaine de partenaires issus de différents horizons de la société civile joignent leurs voix et annoncent aujourd’hui la création du Groupe tactique sur les infrastructures en eau liées au logement.
Le Groupe tactique vise à inscrire l’enjeu du déficit d’investissement dans les infrastructures en eau comme une priorité à l’ordre du jour public et gouvernemental. Il s’est donné comme mandat de proposer des solutions concrètes et novatrices pour remédier à ce déficit d’investissement. Quatre actions phares seront menées :
Le Groupe tactique, qui réunit des expertises variées (construction, ingénierie, urbanisme, etc.) afin de s’attaquer à cet enjeu prioritaire, est formé des organisations suivantes :
Une première réunion du Groupe tactique aura lieu prochainement pour établir la feuille de route et le cadre de travail, et définir les prochaines étapes.
Cette initiative survient dans un contexte où l’état des infrastructures en eau au Québec s’est trouvé régulièrement au cœur de l’actualité au cours des derniers mois. Cet enjeu touche l’ensemble des régions du Québec, c’est pourquoi les partenaires impliqués au sein du Groupe tactique mènent activement des représentations dans ce dossier depuis plusieurs années.
En ce moment, le CERIU estime qu’il faudrait investir 49 milliards de dollars, et ce, uniquement au Québec, si on devait remplacer toutes les infrastructures en eau et de voirie (au-dessus des réseaux) à risque critique de défaillance. Ainsi, les infrastructures municipales en eau ne sont plus en mesure de répondre aux besoins de nouvelles constructions, et encore moins à ceux des projets plus denses, ce qui force plusieurs municipalités à instaurer des moratoires sur la construction.
Rappelons que l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a publié il y a quelques semaines les résultats d’un sondage mené auprès de 139 municipalités, qui révèle que 43 d’entre elles ont déclaré devoir refuser des projets de construction de logements en raison d’un manque de capacité de leurs infrastructures en eau. Par conséquent, 36 000 unités d’habitation n’ont pu être construites cette année, ce qui est particulièrement désolant dans un contexte marqué par une crise de l’habitation sans précédent.