Génie québécois
18 avril 2016
Lors d’un déjeuner-conférence organisé par l’Association des diplômés de Polytechnique, l’actuel président et chef de la direction de WSP, Pierre Shoiry, a fait un retour sur l’évolution de la firme de génie-conseil, aujourd’hui l’une des plus importantes dans le monde.
Je partage avec vous certains faits saillants de cette présentation qui permettent de mesurer la croissance phénoménale de WSP au cours des dernières années.
Les origines de l’entreprise remontent aux années 1950. Mais l’aventure débute réellement en 1987, lorsque deux firmes de la ville de Québec unissent leurs forces pour développer une expertise multidisciplinaire en bâtiment. Pierre Shoiry joint l’équipe en 1989, alors que la nouvelle entité compte 90 employés. Dès lors, les premières acquisitions surviennent, dans les secteurs de l’environnement et du génie municipal. Entre 1993 et 2005, la firme poursuit sa croissance au Québec en complétant plus d’une trentaine d’acquisitions.
En 2006, c’est l’entrée en bourse, avec 1 800 employés et des revenus de 176 millions.
Entre 2006 et 2011, les acquisitions au Québec et ailleurs au Canada se sont poursuivies à un rythme soutenu : au total, 60 firmes viennent grossir les rangs et ajouter de nouvelles expertises dans d’autres régions du pays.
Mais ça ne s’arrête pas là. La direction vise l’expansion internationale et passe à l’action sans tarder en faisant l’acquisition de WSP en 2012. La décision est prise d’adopter le nom de ce chef de file européen, déjà présent dans 30 pays.
Et en 2014, 13 500 employés dans le monde s’ajoutent aux ressources de WSP avec l’acquisition de Parsons Brinckerhoff aux États-Unis.
Parallèlement à ces transactions majeures, près de 30 nouvelles firmes ont été achetées au Québec, au Canada et à l’international depuis 2012.
WSP est donc passée d’une centaine d’employés au Québec dans les années 1990 à 34 000 employés répartis dans près de 40 pays et générant des revenus de 6 milliards de dollars.
C’est impressionnant, mais encore une fois, la direction maintient le cap sur la croissance. WSP voit plusieurs opportunités de développement, entre autres en Norvège, en France ou aux États-Unis. La nouvelle cible : croître par acquisition d’environ 10 % par année d’ici 2018 pour atteindre 45 000 employés – tout en restant à l’affût (bien sûr!) d’occasions qui permettraient de devancer cet objectif.
Au-delà de la croissance, j’aime que Pierre Shoiry ait souligné l’importance du développement durable, qui fait de plus en plus partie intégrante des activités et du processus décisionnel de WSP, permettant de produire des recommandations et des concepts tournés vers l’avenir qui aident les clients à réduire les impacts environnementaux du cycle de vie entier de leurs actifs.
À la tête de WSP, Pierre Shoiry a initié plus d’une centaine d’acquisitions. Nous nous devons de saluer ses grandes qualités de visionnaire, de leader et de gestionnaire qui a consolidé au Québec la présence d’un important siège social pour l’industrie du génie-conseil.
Après 27 ans à l’emploi de la firme – dont 21 ans comme président et chef de la direction – le plan de relève annoncé récemment prévoit que Pierre Shoiry occupera bientôt le poste de vice-président du conseil d’administration, cédant sa place à Alexandre L’Heureux comme président et chef de la direction. La contribution de ce dernier à la croissance de WSP au cours des dernières années en font certainement un excellent candidat pour poursuivre l’expansion mondiale de la firme et l’exportation du génie québécois partout dans le monde…