AFG
27 mars 2017
Il y a quelques semaines, l’AFG a dévoilé les résultats d’une étude sur la contribution économique de l’industrie du génie-conseil au Québec, réalisée par la firme E&B DATA avec le soutien du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation.
Cette étude visait à brosser le portrait économique d’une industrie dont l’impact demeure méconnu, malgré son rôle stratégique majeur dans plusieurs secteurs de notre économie.
J’aimerais attirer votre attention sur certains éléments forts intéressants révélés dans cette étude…
Propriété des entreprises : Les firmes de génie-conseil sont en grande majorité de propriété québécoise (89 %, correspondant à 73 % de l’emploi total de l’industrie). C’est donc dire que malgré des acquisitions importantes réalisées par des firmes internationales au Québec depuis quelques années, l’industrie du génie-conseil est encore fortement enracinée sur notre territoire.
Établissements en région : Aussi, malgré la consolidation dans l’industrie, les firmes de génie-conseil comptent encore beaucoup de bureaux dans toutes les régions. L’étude a permis de dénombrer 11 bureaux et plus dans chacune des régions administratives du Québec, à la seule exception du Nord-du-Québec avec six (6) bureaux recensés. Ces données confirment le rôle très important des firmes de génie-conseil dans les économies régionales, offrant des emplois bien rémunérés à des milliers de personnes. De son côté, Montréal compte 116 bureaux, soit plus de 40 % des établissements au Québec.
Type de marché selon la taille d’entreprise : En termes de chiffre d’affaires, les clients privés représentent 61 % des contrats, et les donneurs d’ouvrage publics 39 %. La part des contrats publics est significative, mais ces données nous donnent une perspective différente sur l’image parfois véhiculée d’une industrie dépendante des contrats gouvernementaux. De plus, ce sont chez les PME où les marchés publics constituent la principale source de revenus. Chez les grandes firmes, la répartition monte à 69 % pour les marchés privés contre 31 % pour les marchés publics.
Les modes de croissance envisagés
Le sondage de l’AFG abordait également la question des modes de croissance envisagés pour les prochaines années. Les résultats dévoilent que la première avenue de croissance des firmes de génie-conseil est le « développement de nouvelles expertises d’ingénierie ».
C’est une excellente nouvelle! C’est de cette façon que le génie-conseil québécois s’est bâti une réputation internationale d’excellence, et l’industrie doit continuer de développer de nouvelles expertises et d’innover pour demeurer parmi les leaders. Les défis liés aux changements climatiques, le développement durable, les villes intelligentes, les énergies alternatives et le développement du Nord dans des conditions particulières sont autant d’opportunités de croissance qui nécessiteront de nouvelles expertises et des innovations en ingénierie.
En terminant, sur le même sujet, je vous invite à lire le texte L’ingénierie en fin de réhabilitation, signé par Jean-Philippe Décarie dans La Presse+ d’aujourd’hui (lundi). On y parle de retour à la croissance et, surtout, c’est très rafraîchissant de lire les commentaires de deux administrateurs indépendants chevronnés d’une firme de génie-conseil (CIMA+), qui apportent une nouvelle vision, qui sont en mesure de faire la part des choses et qui constatent de belles forces et de belles opportunités pour l’avenir. Si vous l’avez manqué, prenez quelques instants pour lire ce texte : cliquez ici.
CONSULTEZ ICI le rapport technique complet de l’étude de l’AFG (par E&B DATA)