Affaires publiques
4 février 2025
L’intention du président des États-Unis Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les importations en provenance du Canada (10 % sur le pétrole et le gaz) fait couler beaucoup d’encre cette semaine.
Un vent de panique a soufflé sur le Québec, jusqu’à l’annonce du sursis d’au moins un mois qui a été confirmé tout juste avant l’entrée en vigueur prévue des tarifs.
Comme dans tous les secteurs de l’économie, l’inquiétude est présente dans l’industrie du génie-conseil face aux impacts directs ou indirects de cette menace de tarifs qui demeure bien réelle.
Les craintes sont d’abord reliées à la possibilité que les exportations de nos firmes soient affectées. Ensuite, certaines firmes établies au Québec dont le siège social est situé aux États-Unis redoutent d’être touchées par des tarifs imposés en riposte au décret de Donald Trump.
En effet, cette possibilité a été évoquée publiquement par la ministre Christine Fréchette lundi matin, sans que ce soit clair si les services seraient inclus dans cette mesure.
En réaction à cette situation, l’AFG est intervenu auprès du sous-secrétariat aux marchés publics du Conseil du trésor et auprès du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, notamment afin de ne pas imposer de tarif, le cas échéant, aux entreprises de services enregistrées au Canada.
Pour l’instant, les services professionnels et de construction ne sont pas visés par les tarifs douaniers. Cependant, la situation pourrait évoluer advenant une escalade de mesures de part et d’autre.
L’AFG continuera de suivre de près la situation au Québec. Entre autres, le conseil d’administration a demandé que tous les comités permanents effectuent une veille en continu pour permettre de faire état de la situation.
De son côté, l’AFG Canada intervient également auprès du gouvernement fédéral afin d’éviter que toute contre-mesure potentielle n’étende pas la portée des tarifs aux services professionnels.
En parallèle, l’AFG prépare un mémoire dans le cadre des consultations prébudgétaires, afin de faire valoir l’importance d’accélérer les investissements dans les infrastructures.
Depuis quelques semaines, le ralentissement est palpable dans les projets d’infrastructures, autant en bâtiment que dans le domaine du transport. Plusieurs projets sont mis sur pause ou sont ralentis.
Dans le contexte des tarifs et avec le sursis d’un mois, l’occasion est bonne de renverser la tendance et d’accélérer les investissements dans les infrastructures. Ce contexte particulier s’ajoute à la nécessité de réduire le déficit de maintien d’actifs qui augmente constamment.
Le premier ministre François Legault a d’ailleurs indiqué dans une publication sur le réseau social X que le gouvernement du Québec allait « regarder la possibilité d’augmenter nos investissements dans les infrastructures ».
À suivre…