Affaires publiques
20 novembre 2017
Valérie Plante, nouvelle mairesse de Montréal, a pris des engagements importants en matière de transport en commun durant la campagne électorale : une nouvelle ligne de métro (rose), l’achat de 300 bus hybrides d’ici 2020 et un tarif social pour les usagers à faible revenu.
Ces promesses représentent d’excellentes nouvelles dans une optique de développement durable. Elles représentent aussi beaucoup de pain sur la planche pour la Société de transport de Montréal (STM)!
Lors d’un petit déjeuner-conférence, l’AFG a récemment accueilli François Chamberland, le directeur exécutif Ingénierie, Infrastructures et Projets Majeurs de la STM. C’est lui qui supervise toute l’ingénierie de la STM, autant métro que bus. Il est responsable de l’entretien des infrastructures et de la réalisation de l’ensemble des projets majeurs. Il est aussi le promoteur du plan d’électrification du réseau de surface.
François Chamberland venait présenter les grands projets en cours et à venir à la STM. Après avoir assisté à cette présentation, je peux vous confirmer que même sans compter les projets de la nouvelle mairesse de Montréal, le carnet de commandes de la STM est déjà fort bien rempli.
C’est même très impressionnant. Dotée d’un budget global de 1,4 G$ et développée autour d’une « orientation client », la STM réalise des projets d’ingénierie sur une base continue.
En plus du métro lui-même et de ses escaliers mécaniques, ascenseurs et ventilateurs, la STM compte de nombreux garages et ateliers, centres de contrôle, structures auxiliaires, et bâtiments administratifs. L’ensemble des actifs est évalué à 21 G$.
Cela exige une planification rigoureuse d’entretien, d’autant plus dans un contexte où les 1,3 millions de déplacements quotidiens ne peuvent pas être interrompus. Cela signifie des travaux effectués de nuit, à raison de quelques heures seulement à la fois.
Pour parvenir à réduire le déficit de maintien d’actifs estimé à 3,9 G$, la planification repose en grande partie sur des programmes. Ces programmes permettent à la STM de gérer de façon optimale les budgets d’entretien disponibles. Par exemple, advenant des travaux imprévus exécutés par la Ville de Montréal près d’une station de métro où la STM prévoyait intervenir, le projet pourra être reporté et les budgets seront utilisés pour un autre projet prioritaire.
Des projets de réfection de stations (Crémazie, Honoré-Beaugrand, Henri-Bourassa), de tours de ventilation, des réfections de membranes et de structures auxiliaires, et de nombreux autres projets d’envergure pour le transport en commun à Montréal sont en cours. La liste comprend entre autres le projet iBUS (information en temps réel), l’électrification des autobus (et modification des garages en conséquence), l’accessibilité universelle, l’extension du réseau de téléphonie cellulaire dans le métro, l’intégration des derniers trains AZUR et j’en passe.
Bien sûr, s’ajoute à tout cela le prolongement de la ligne bleue du métro et certainement des études sur la ligne rose proposée par Valérie Plante!
En fait, au cours des 10 prochaines années, la STM prévoit doubler ses investissements pour atteindre 8,3 G$, dont 70 % en maintien d’actifs. La STM, qui compte 9 300 employés, entrevoit déjà un défi de recrutement à l’interne et de disponibilité chez les sous-traitants. Nos firmes de génie-conseil devront être prêtes à « pédaler » pour suivre le rythme!