Carrières en génie-conseil: ingénieure chimique (environnement)

Carrières en génie-conseil: ingénieure chimique (environnement)

L’AFG lance une nouvelle saison de la Série Carrières, avec Marie-Claude Drouin, ingénieure chimique et Directrice projet, Réhabilitation de site chez Englobe, présente le travail réalisé pour décontaminer un immense terrain où était anciennement située une usine pétrochimique de Pétromont.

« L’ingénieure chimique est une ingénieure spécialisée dans les procédés. On transforme la matière. Notre expertise est sollicitée dans plusieurs domaines : environnement, biotechnologies, pharmaceutique, cosmétique, polymères, traitement des minéraux, énergie, etc. »

Dans cette vidéo, Marie-Claude Drouin explique le procédé utilisé pour décontaminer 1,2 million de tonne de sols sur une superficie équivalente à 88 terrains de football. Ce projet est parmi les plus importants de ce genre au Québec, et s’est échelonné sur 10 années pour se terminer à la fin de l’été 2024.

Une approche de développement durable

À l’exception d’une faible quantité de sols qui nécessitaient un traitement particulier, la décontamination et l’ensemble des travaux se sont faits entièrement sur le site, à l’aide de microorganismes indigènes et de technologies conçues par Englobe. Cette méthode élimine des milliers de voyages de terre par camions vers des sites externes.

Comme ingénieure, le rôle de Marie-Claude était de s’assurer de bien alimenter les microorganismes et de leur fournir des conditions adéquates afin qu’ils fassent leur travail de dégradation et destruction des contaminants dans le sol.

Elle devait faire un suivi très serré et ajuster les paramètres en continu sur les différentes aires de traitement, afin de s’assurer que le procédé fonctionnait bien. Un panneau de contrôle permettait d’ajuster le débit d’aspiration de l’air dans les tuyaux, la quantité d’eau dans les sols ou l’ajout de nutriments.

Dans un esprit de développement durable, beaucoup d’éléments ont été réutilisés dans le procédé. Par exemple, des résidus ont été mélangés avec la terre pour l’aérer. Aussi, l’humidité qui provient du procédé a été réutilisée pour humidifier le biofiltre où s’activent les microorganismes.

En fait, le procédé était tellement efficace que l’eau de pluie (contaminée) qui s’accumulait au fond des excavations était pompée et réutilisée elle aussi pour humidifier le biofiltre lorsqu’il manquait d’eau.

De plus, 20 000 litres d’huile infiltrée dans le sol ont été récupérés et réutilisés comme source énergétique.

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