Affaires publiques
8 septembre 2016
C’est la rentrée et comme à chaque année, cette période de l’année signifie la fin des vacances et la reprise d’un rythme de travail plus soutenu. Mais cette année, la rentrée a quelque chose de différent pour le génie-conseil québécois…
On le sent bien à l’AFG : après des années de perturbations et de changements majeurs dans l’industrie de la construction, le moment est (enfin) venu de mettre en place des solutions concrètes pour améliorer les façons de faire au niveau de l’octroi et de la gestion des contrats publics.
L’Association entend d’ailleurs intensifier ses efforts pour contribuer à l’adoption des meilleures pratiques dans le domaine, portée par une grande mobilisation de ses membres. Il s’agit d’un volet très important de notre plan stratégique, déterminant pour l’avenir de notre industrie. Ce sera LA priorité pour les semaines et les mois à venir.
Déjà, la période estivale a été très occupée. Des démarches ont été entreprises ou se sont poursuivies avec des représentants de différents paliers de gouvernement et plusieurs donneurs d’ouvrage afin de discuter des conditions d’exercice de la profession.
Nous avons notamment rencontré des représentants du Conseil du trésor et du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT), qui sont en mode « réflexion » sur le sujet… D’un côté, le fameux décret 1235-87 (’87 pour 1987!) aurait besoin d’une mise à jour pour refléter les changements dans le domaine de l’ingénierie depuis 30 ans. De l’autre, après les nombreuses révélations de la Commission Charbonneau touchant le domaine municipal, il serait tout simplement impensable de ne pas modifier le mode d’octroi des contrats de services professionnels dans les municipalités, qui depuis 2002 favorise le plus bas soumissionnaire au détriment de la qualité.
Dans tous les cas, la forte pression à la baisse exercée par les donneurs d’ouvrage sur la rémunération et la tendance actuelle à imposer des risques contractuels accrus aux professionnels doivent être renversées.
La crise des dernières années et les recommandations de la Commission Charbonneau nous offrent l’opportunité de changer les façons de faire pour le mieux. Il ne reste qu’à espérer que le gouvernement fasse preuve de vision en adoptant les meilleures pratiques axées sur le développement durable, la qualité, l’innovation et le coût de possession (conception, construction, exploitation, entretien) le plus avantageux. À suivre…