Affaires publiques
26 août 2016
J’ai participé ce matin à une conférence de presse réunissant des syndicats et des associations patronales qui se sont prononcés en faveur du projet Énergie Est de TransCanada.
Pourquoi joindre cette coalition? Bien sûr, il y a l’intérêt des firmes de génie-conseil, qui pourront travailler sur le projet et développer une expertise qui pourra ensuite être exportée et mise à profit dans le maintien des actifs partout au Québec.
Ceci dit, au-delà des retombées positives pour le génie-conseil québécois, l’AFG a décidé d’appuyer Énergie Est parce qu’il s’agit d’un projet majeur pour le Québec et le Canada, avec la création de 14 000 emplois, des revenus fiscaux estimés à plus de 10 milliards de dollars et une contribution de plus de 55 milliards de dollars au PIB du pays.
C’est également un projet qui permettra de transporter de la façon la plus sécuritaire qui soit des quantités importantes de pétrole. Du pétrole qui permettra d’alimenter nos raffineries de Montréal et de Québec, et qui permettra de soutenir le développement de notre industrie pétrolière et pétrochimique.
Sur le plan environnemental, le projet soulève des questions pertinentes. Par exemple, pourquoi encourager la production de pétrole – qui de surcroît provient des sables bitumineux – dans un contexte où nous amorçons une transition énergétique?
L’AFG encourage d’abord et avant tout les initiatives en développement durable et la transition énergétique. Comme je l’ai déjà dit sur ce blogue, l’expertise des firmes de génie-conseil sera grandement mise à contribution au cours des prochaines années dans la lutte contre les changements climatiques et ce, dans tous les secteurs d’activité.
Cependant, force est d’admettre que malgré les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et les initiatives mises en place pour y parvenir, nous continuerons de consommer des volumes importants de pétrole pendant encore de nombreuses années. Et pour l’instant, 100 % du pétrole consommé ici est importé. Aussi, il ne faut pas croire que l’abandon du projet Énergie Est entraînerait une baisse de production du pétrole de l’Ouest. Il sera simplement transporté autrement, mettant une forte pression sur les autres infrastructures de transport, augmentant ainsi les risques.
Les audiences de l’Office nationale de l’énergie (ONÉ) débutent lundi à Montréal. Les principes de développement durable et d’acceptabilité sociale doivent être respectés, mais Énergie Est doit également être évalué en fonction des bénéfices économiques et de la sécurité de ce mode de transport.