Affaires publiques
29 mars 2016
Après des années de sous-investissements dans nos infrastructures, le budget fédéral présenté la semaine dernière, même s’il est avare de précisions, est une bouffée d’air frais. Nos infrastructures vieillissantes et négligées, non seulement dans le domaine des transports mais aussi nos écoles et nos hôpitaux, méritent mieux. Chaque ouvrage public a un coût de possession sur la durée de son cycle de vie qui inclut les coûts de conception, de construction, d’exploitation et d’entretien. Lorsque l’entretien prévu à l’origine est négligé, le coût de possession peut facilement exploser de façon exponentielle. Il est donc sage que le gouvernement fédéral s’attache en premier lieu à réparer ce qui doit être réparé dans le domaine des transports en commun, et s’engage à soutenir ensuite de nouveaux investissements en infrastructures, source d’activité, de productivité, et de prospérité économique.
La cruciale protection de l’environnement et l’urgente lutte aux changements climatiques reçoivent aussi le soutien d’Ottawa et de Québec. Le budget du Québec prévoit d’augmenter l’aide à l’innovation dans les technologies vertes, incluant le soutien à la recherche, l’aide au secteur de la décontamination des sols et l’appui à la recherche visant la capture du carbone. Ottawa appuiera les projets d’infrastructure verte, de traitement des eaux, et de technologies propres, notamment dans les secteurs de la foresterie, des mines et de l’énergie.
En éducation, Québec soutien à la fois les infrastructures et l’environnement. Le gouvernement bonifie le Plan québécois des infrastructures pour améliorer l’état global des équipements et de nouvelles installations sportives et récréatives, tandis que le volet décarbonisation vise la mise en place d’un programme de conversion énergétique des écoles et des autres établissements d’enseignement intégrant les principes environnementaux, par exemple en utilisant la géothermie.
Nous nous réjouissons donc de plusieurs des mesures contenues dans le premier budget du gouvernement Trudeau et le troisième du gouvernement Couillard. Même s’il est dommage que la réduction promise de la taxe fédérale aux petites entreprises soit aussi minime, globalement, ces budgets constituent un grand pas dans la bonne direction.