Les grandes entreprises et la prospérité du Québec

Les grandes entreprises et la prospérité du Québec

J’ai assisté cette semaine au lancement d’une étude sur la contribution des grandes entreprises à la prospérité du Québec. L’étude a été réalisée par le Conseil du patronat (CPQ) en collaboration avec le journal Les Affaires.

L’objectif derrière la réalisation de cette étude était de mieux cerner la contribution des grandes entreprises (500 employés et +) à notre prospérité économique, contribution qui est parfois sous-estimée et qui fait l’objet d’une moins grande attention que celle des PME en termes d’études ou de politiques gouvernementales.

Certaines données sont très intéressantes. Entre autres, le CPQ indique que les grandes entreprises ne représentent que 0,18 % du nombre d’entreprises du secteur privé au Québec, mais sont responsables de 27 % de l’emploi. Au Canada, les grandes entreprises ont également contribué à près de 50 % du PIB du secteur privé.

Nous observons un phénomène semblable dans l’industrie du génie-conseil.

En effet, les 10 plus grandes firmes de génie-conseil au Québec emploient plus de la moitié de la main-d’œuvre dans notre secteur, mais ne représentent environ que 4 % du nombre total d’entreprises.

Au-delà des emplois, l’étude fait ressortir d’autres avantages importants de la présence de grandes entreprises dans notre économie.

Par exemple, la productivité est nettement supérieure : l’étude indique que la productivité des petites entreprises atteint seulement 47 % du niveau des grandes sociétés au Canada.

Les grandes entreprises servent aussi de locomotive pour un nombre impressionnant de PME dans différents domaines. Selon les données collectées par le CPQ, chaque grande entreprise au Québec ferait affaire en moyenne avec un réseau de 2 500 PME.

Les bénéfices économiques des grandes entreprises sont donc considérables, d’autant plus si nous sommes en présence de sièges sociaux. Au nombre des bénéfices : qualité des emplois directs et induits, développement des multiples fournisseurs de services professionnels (comptabilité, services financiers, juridiques, informatiques, télécommunications), notoriété du territoire économique, investissement en R&D, etc.

En génie-conseil, nous avons la chance de compter à Montréal les sièges sociaux de deux des plus grandes firmes de génie-conseil au monde, soit SNC-Lavalin et WSP. Ces deux firmes multinationales, qui cumulent plus de 100 000 employés sur la planète, font partie de nos piliers économiques.

Elles ne sont par ailleurs pas les seules firmes de génie-conseil dont le siège social est au Québec. Parmi nos membres, quatre autres firmes de 500 employés et plus ont leur siège social au Québec, soit BBA, CIMA+, FNX-INNOV et Norda Stelo.

L’étude nous rappelle l’importance stratégique de préserver nos sièges sociaux, qui génèrent des retombées économiques majeures au Québec et dont le nombre est en baisse, de 578 en 2011 à 552 en 2017.

L’étude traite également d’autres éléments qui font que le dynamisme de l’économie repose largement sur les grandes entreprises, comme les bons salaires, la capacité d’exportation et la contribution fiscale.

Sur ce dernier point, il « peut être estimé que plus de la moitié des prélèvements fiscaux auprès des entreprises au Québec est réalisé auprès des grandes entreprises. » C’est énorme!

L’étude se termine avec un survol de la contribution des grandes entreprises dans la communauté. C’est aussi une contribution majeure, que nous prenons parfois pour acquis.

Nous avions déjà fait l’exercice, il y a quelques années, de recenser les dons et commandites chez les firmes de génie-conseil. Les sommes remises à la communauté s’élevaient effectivement en plusieurs millions de dollars chaque année, au bénéfice d’organisations dans les domaines de la santé, l’éducation, les sports et la culture, l’environnement, etc.

En conclusion, les données de l’étude du CPQ confirment le rôle névralgique des grandes entreprises dans notre économie.

Nous pourrions cependant bénéficier de l’apport d’un nombre plus important de grandes entreprises. Le Québec compte seulement 390 grandes entreprises privées, comparativement à 900 pour l’Ontario, pour un poids démographique au pays de 23 % ici versus 39 % dans la province voisine.

Ceci dit, nous avons au Québec plusieurs PME entre 100 et 499 employés et comme l’a mentionné le président et chef de la direction du CPQ, Yves-Thomas Dorval, ces entreprises offrent une opportunité extraordinaire de croissance si nous sommes en mesure de les aider à devenir de grandes entreprises…

CLIQUEZ ICI POUR CONSULTER L’ÉTUDE DU CPQ :
LES GRANDES ENTREPRISES AU CŒUR DE LA PROSPÉRITÉ DU QUÉBEC

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